lundi 16 janvier 2012

Abus sexuels catholique: Opération Calice - une dizaine de dossiers saisis à l'évêché d'Anvers

Abus sexuels catholique: Opération Calice - une dizaine de dossiers saisis à l'évêché d'Anvers


"   Des dossiers liés à des abus sexuels présumés et des listes de noms de victimes présumées ont été saisis lors de la perquisition menée dans le cadre de l’opération Calice. L’avocat de l’Eglise dénonce « l’acharnement du juge De Troy. » 

Lors des perquisitions menées lundi à Anvers, Hasselt et Malines, le parquet fédéral était à la recherche des dossiers personnels de certains hommes d’Eglise dont les noms se retrouvent dans les déclarations de victimes présumées d’abus sexuels, a expliqué la porte-parole Lieve Pellens. « Nous nous trouvons dans une phase importante de l’Opération Calice, à la recherche d’éléments fondamentaux », selon Mme Pellens. « Il y a 200 déclarations faites par les victimes et 87 parties civiles. Nous recherchons les dossiers personnels de certains ecclésiastiques dont les noms sont mentionnés dans les déclarations des victimes ».
Le juge d’instruction De Troy et une quinzaine d’enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Bruxelles ont perquisitionné lundi les sièges des évêchés d’Anvers et d’Hasselt et de l’archevêché de Malines-Bruxelles. Les policiers ont emmené plusieurs dossiers traitant de présumés abus sexuels commis au sein de l’Eglise.
La porte-parole du parquet fédéral n’a pas voulu indiquer si d’autres sièges épiscopaux pouvaient encore être visités. Le parquet n’a pas souhaité faire de déclarations à propos de dossiers mentionnant le nom de religieux décédés. Dix dossiers de prêtres décédés ont été emportés à Malines. « Nous avons pu compter toute la journée sur une pleine collaboration. Tout s’est passé de façon légale », a conclu Lieve Pellens.

L’avocat de l’Eglise dénonce l’acharnement du juge De Troy

L’avocat de l’Eglise, Fernand Keuleneer, n’hésite pas à dénoncer « l’acharnement du juge De Troy à vouloir faire le procès de l’Histoire ». Me Keuleneer rappelle que le juge n’intervient plus que sur le volet de l’affaire qui vise à démontrer d’éventuels faits de non-assistance à personnes en danger, dans le chef des responsables de l’Eglise. Il soupçonne, en somme, l’ex-archevêque, Godfried Danneels, et les évêques d’Anvers et Hasselt d’avoir couvert les crimes commis par certains abuseurs, ou de les avoir laissé sévir. « C’est peine perdue », estime Fernand Keuleneer, qui a des doutes sur la légalité des nouvelles perquisitions. Et qui se donne quelques jours avant d’introduire les recours qui pourraient s’imposer.

Une dizaine de dossiers à l’évêché d’Anvers

Le juge d’instruction bruxellois Wim De Troy, accompagné de quelques enquêteurs de la police fédérale, ont procédé à une perquisition ce lundi matin à l’évêché d’Anvers. « Ils ont emporté une dizaine de dossiers spécifiques, et demandé le nom de plusieurs personnes. Nous avons évidemment accepté de collaborer. Nous avons obtenu des copies des dossiers, afin de poursuivre notre travail », a détaillé le porte-parole.
Les motifs de la perquisition ne sont pas encore clairement établis. « Pour cela, il faut s’adresser au parquet. Peut-être que le juge d’instruction désirait tenir certains dossiers à jour », a conclu le porte-parole. Une perquisition a également été menée au siège de l’archevêché de Malines-Bruxelles toujours dans le cadre de l’Opération Calice.

Le porte-parole des évêques confirme les perquisitions

« La vague de perquisitions a commencé à Anvers, avant de se poursuivre à Hasselt, puis à Malines », confirme le porte-parole des évêques, Tommy Scholtes. « Le juge Wim De Troy était présent, accompagné par le procureur fédéral, Johan Delmul, et de la magistrate fédérale Lieve Pellens. Ils ont emporté des dossiers ciblés, en veillant à laisser des copies. On nous a simplement dit que cette opération s’inscrivait dans la poursuite de l’instruction menée par le juge De Troy ». "

 

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