Être catholique, c'est aussi changer de réflexes et d'opinions quand l'Eglise et l'Evangile le demandent : Patrice de Plunkett
Ayant lu ce texte, impossible de riposter à Caritas in Veritate (ou au Conseil pontifical Justice & Paix) que « l'évangile n'a rien à dire sur l'économie ». Même si un réflexe nous dictait cette fausse riposte...
Se
désencombrer des réflexes, c'est justement ce que nous conseille
l'évangile en nous indiquant la pauvreté intérieure. Comme dit l'exégète
: « ce avec quoi il faut rompre, ce sont les attaches multiples qui
nous empêchent d'être totalement au Christ ; ces filets dans lesquels
nous sommes pris. »
Dans
le même esprit, l'évangile conseille d'obéir à Dieu. De quoi s'agit-il ?
Toujours de renoncer à nos réflexes mentaux. Explication du P.
Marie-Dominique Philippe :
« Entrer
dans l'intimité avec le Père exige de nous un grand dépassement,
puisque dans l'obéissance on accepte de mourir à notre jugement
propre... Pour bien comprendre cet esprit d'obéissance, il faut
distinguer 'autorité' et 'pouvoir'. L'autorité est un service :on aide
celui qui nous est soumis, dont nous sommes responsable. On l'aide, et
on vit avec lui comme 'en cordée', pour pouvoir monter plus vite vers la
volonté du Père, vers Jésus qui nous attend. Cette autorité-là nous
aide à aller plus loin, à sortir de nos propres limites de nos
petitesses... Dès qu'on obéit, on fait oeuvre commune avec celui qui
exerce l'autorité sur nous. Et du fait même qu'on fait oeuvre commune
avec lui, on a toute la grandeur de son regard : on n'est plus enfermé
en soi et on a la vision même de Dieu sur nous. Mais évidemment, cela
exige de mourir à nous-même, à notre jugement propre. C'est pour cela
que l'obéissance chrétienne nous lie toujours à la Croix du Christ, et
nous fait vivre un peu du même mystère que lui... »
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