samedi 24 décembre 2011

Noël ou le paradoxe religieux de la France

Noël ou le paradoxe religieux de la France

Il y aura foule dans les églises le 25 décembre. Pourtant le pays se laïcise, se raidit face à la montée des intégrismes, confond toutes les religions dans la même détestation.

es millions de chrétiens à travers le monde vont prendre le chemin des églises la nuit de Noël pour célébrer l'anniversaire de la naissance du Christ, qui, pour eux, est un Dieu sauveur, incarné, ayant partie liée aux grandeurs et aux humiliations de l’homme. En France, cette année, les chrétiens fêteront Noël avec une pointe d'amertume, liée à l'étalage des passions à propos de l'expression publique des religions, de spectacles provoquants considérés comme blasphématoires, de la montée des intégrismes dans le catholicisme aussi bien que dans l’islam, d’une laïcité qui se veut toujours plus sourcilleuse et restrictive.
A part une minorité d’entre eux qui dénoncent la menace d’une nouvelle «christianophobie»,  les chrétiens modérés se gardent sans doute de crier à la persécution. L’interdiction des prières de rues, du port de la burqa, les profanations de tombes touchent d’abord les musulmans. Les chrétiens n’ignorent pas que, si la liberté religieuse reste à conquérir en Chine ou dans nombre de pays d'islam, elle n'est pas sérieusement menacée dans la France d’aujourd’hui. On est loin des batailles rangées qui avaient précédé et suivi la loi de séparation de 1905 ou des guerres scolaires qui ont jeté dans la rue des centaines de milliers de manifestants.  ......

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